Série 1 : Vies sous les décombres

DANS LES RUINES URBAINES

Photographies réalisées dans les ruines urbaines de plusieurs quartiers des villes visitées lors de mes tournées. Dans ces endroits de l’architecture urbaine souvent découverts, les nouveaux éléments y naissent. Éléments que certains considèreraient comme futiles et sans importance. Ces vies sous les décombres intéressent ma création artistique.

Les couleurs naturelles générées par la décomposition font de ce qui est mort du vivant et de ce qui est à jeter quelque chose à observer.

L’œil est interrogé sur ces formes insolites, inharmonieuses, désorganisées, imbriquées, superposées et écrasées pour inciter à l’imagination à tout ajuster et agencer pour dégager une histoire, une image, un évènement, un souvenir, un espoir.

Une esthétique différente de l’esthétique classique de la photographie de l’art. Les matières et matériaux dégradés et d’une laideur absolue, rassemblés en un seul cliché où la juxtaposition des lignes, formes, ombres et teintes se bousculent pour interpeller.

Cette série photographique que j’ai intitulé : « vies sous les décombres »,  est le résultat d’une recherche et création qui a consisté à constituer ces empreintes urbaines en paysages cohérents et redonner vie à ce qui semblait condamné dans le processus irrésistible de la dégradation.

L’art de faire de l’oublié et du délaissé, un attrait qui stimule les sens de l’observateur ; un objet d’une attention interrogative sur les vraies questions de la destruction de ce monde. Monde détruit parfois par la nature qui réagit, monde détruit souvent par les hommes eux-mêmes dans les fausses guerres.

Série 2 : Eau incolore

AU MILIEU DES DÉCHETS REJETÉS PAR LA MER

La nature et paradoxalement les détritus de notre société de consommation sous toutes leurs formes, chimiques et physiques me fascinent, dans le but de réinvestir les atouts picturaux et l’interprétation qui s’en dégage afin d’en faire une œuvre engageante.

C’est dans un traitement d’une problématique qui sort des sentiers battus « Art et écologie ». Une richesse des réponses portées par les artistes aux problématiques écologiques actuelles et qui permet d’accompagner l’émergence d’une culture de la nature axée sur la soutenabilité

Sur le littoral de l’océan Atlantique près de Dakar (Sénégal), à l’embouchure du Canal 4 transformé en dépotoir d’ordures, je réalise une série de photographies sous le titre : «  Eau incolore ». À travers ces photographies, j’exprime une ambivalence qui existe entre la beauté formelle du plastique jaillissant telle une sculpture colorée de l’eau, et son caractère polluant des écosystèmes.

La crise globale qui se manifeste par le changement climatique, l’érosion de la biodiversité, l’érosion côtière due à l’avancée de la mer, la raréfaction des ressources et les pollutions diverses, constitue avant tout un défi culturel, déterminé par nos comportements individuels et collectifs.

Dans ces déchets rejetés par la mer, le plastique se mélange aux morceaux d’étoffe, filets et autres matériaux de pèche, bouteilles en plastique … et offres des couleurs et textures élevées pour des esthétiques photographiques ; cependant, elles témoignent et dénoncent la pollution de la planète à l’échelle des côtes dakaroises.

Des photographies qui ont été explosées à la 13 e édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar au Sénégal (Dak’Art 2018), au Musée des maitres et artisans à Montréal, à l’université brésilienne (UNILAB) Universidade da Integração Internacional da Lusofonia Afro-Brasileira de São Francisco do Conde avec des ateliers de sensibilisation sur la pollution dans la communauté du Quilombo Dom João, lui même pollué par les fuites de pétrole de la raffinerie de pétrole PETROBRAS dans la même municipalité de São Francisco do Conde, puis au musée afro-brésilien de Salvador de Bahia.

Elles s’inscrivent dans une démarche de conscientisation qui s’adresse à un maximum de personne en démontrant la gravité et le danger de la surconsommation des plastiques au Monde.

Une série pour faire valoir auprès du grand public et de tous les acteurs, même politiques, ces autres manières d’appréhender la complexité du défi écologique à travers une multiplicité de regards et d’alternatives créatives. Une série qui appelle à un changement de comportement pour la préservation de cette terre. Il convient d’arrêter le massacre grâce à l’instauration d’une citoyenneté écologique agissante.

EXPOSITIONS

 

 

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